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POP notes

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11 décembre 2023

Top 5 Julien

top-5-2023

 

 

Une décennie qu’avec mes amis Geoffroy et Eric nous sortons notre top 5 musical de l’année.

Déjà, ça nous permet de partager notre passion pour la pop musique, et puis cela permet aussi de rester ouvert à la nouveauté et de ne pas écouter depuis 30 ans les mêmes rengaines. Et puis bon, comme à peu près personne à part nous ne s’intéresse à notre sélection, je peux bien écrire ce que je veux.

Habituellement je prépare amoureusement cette sélection tout au long de l’année. Mais je me suis trouvé fort dépourvu quand décembre fut venu. Car hélas, je n’ai pratiquement pas écouté de nouveauté en 2023.  

Heureusement Internet est venue à mon secours !

Après avoir passé au crible et à la vitesse de l’éclair ce qui semblait rester de l’année musicale pour les autres, voici le mien de top :

 

5-Idag : Daniel Ogren , Anna Ahnlund

Parmi la mafia de musiciens qui gravitent autour du multiinstrumentiste Sven Wunder, il fallait bien que ça créée quelques vocations solos. Le Daniel Ogren en question est guitariste chez le fameux suédois et sort à l’occasion de beaux albums planants. Sans savoir précisément pourquoi, impossible de me sortir de la tête cette chanson, alors que franchement je serai bien incapable de vous décrire ce que cela raconte, ni de ce que signifie son titre « Idag ».  N’empêche qu’avec ses nappes de synthé on pense parfois au groupe culte de prog Japonais le Far East Family Band.

 

4-Wynton Marsalis / Symphonie N°4 « The Jungle »

Du lourd avec Wynton Marsalis, une autorité incontestable dans le monde du jazz. Véritable gardien du temple et musicien de génie à la discographie pléthorique.  Bref intouchable le gars. The jungle, est une symphonie (sa quatrième) composée en hommage à la ville de New York. Inspiré par le rythme trépidant de la grosse pomme, Wynton nous pond une merveille qui va taquiner tout un pan de la musique américaine, de Gershwing à Mingus, le tout magistralement exécuté pour sa version disque par le Melbourne Symphony Orchestra. Du lourd on vous dit.

 

 

 3-Bending Hectic / The Smile

Le groupe The smile aura tellement régénéré Tom Yorke, qu’il a légèrement fait paniquer le batteur de Radiohead clamant maintenant à chaque interview, que heu…oui bien sûr ils rejoueront un jour ensemble. Alors qu’un deuxième album est attendu pour 2024, un superbe single est sorti cette année, où « Jonsy » et Tom semblent retrouver le plaisir du feedback.

 

 

 

 

2-King Grizzard & the Lizard Wizard / Gila Monster

Gonflés à bloc par la venue d’un nouveau batteur et depuis l’impeccable double album « Omnium Gatherum », les Lizard semblent inarrêtable. Changeant de style comme de chemises hawaïennes, les Australiens ont décidé de sortir un bon album de heavy metal des familles. Et quel pied mes amis ! Jouissif de bout en bout. Et pour le sens pas vraiment caché de toute cette affaire, il est contenu dans le titre   « PetroDragonic Apocalypse ; or ; Dawn of Eternal Night : An Annihilation of Planet Earth… » ! Car voyez vous, des effluves pétro chimiques ont fait muter Gila le lézard géant qui va tout détruire sur son passage. Gila, quel monstre !

 

 

 

1-The Cliente / Fables of the Silverlink

The clientele est le secret le mieux gardé de la pop anglaise. C’est avec un certain choc qu’on débute l’écoute de leur nouvel album. Un titre de 8 minutes comme les anglais n’en font que trop rarement.  Comment résister au timbre grave d’Alasdair MacLean et à ses arrangements aussi somptueux qui peuplent ce disque magique, aussi étrange que bouleversant ? Rien de plus à ajouter.

  

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8 décembre 2023

Top 5 2023 Geoffroy

Top5

 

 


5. Skinny Pelembe & Beth Orthon - “Who by Fire”

Vous prendrez bien un peu de Cohen pour démarrer ce top en beauté ? Cette
année, je vous propose une version tendancieusement triphopesque avec la basse
bien en avant de “Who by Fire”, avec la participation de Beth Orthon au chant, ce
qui ne gâche rien.

 


4. Boygenius — “The Film”

”Super groupe” composé de trois musiciennes dans le vent : Julien Baker, Phoebe
Bridger, et Lucy Dacus (qui est déjà apparue en bonne position dans un de mes
palmarès de fin d’année précédents), on pouvait imaginer que l’EP éponyme qui
avait été droppé par surprise en 2018 resterait un one shot / parenthèse dans leur
carrière respectives, mais que nenni, vu qu’elles ont sorti cette année un album,
LP, en bonne et due forme. Comme on n’aime pas choisir, je vous propose la cut
“The Film”, réalisée par Kristen Stewart, qui met en avant nos trois protagonistes à
tour de rôle.

 

 


3. HMLTD - “Wyrmlands”

Après un premier disque vaguement électro et relativement inoffensif, les anglais
de HMLTD reviennent à la charge avec des ambitions vertigineuses : deux ans de
préparation pour ce concept album malade qui relate l’invasion de l’Angleterre par
un ver de terre géant. On n’est pas très loin des délires de Gong ou du Genesis de
Selling England by the Pound, voire du quasi-opératique "Moribund the
Burgermeister” qui ouvre l’album affublé du sobriquet “Car” de Peter Gabriel si on
veut être absolument précis. Le titre que j’ai choisi, “Wyrmlands”, condense à mon
sens le meilleur de ce que propose soniquement la galette, en plus d’être doublé
d’un clip particulièrement barré. Un régal pour esgourdes, mais aussi pour les
mirettes. “The Worm is here!”

 


2. New Age Doom & Tuvaband — "In the Beginning”

Fruit de la collaboration entre une chanteuse de “dream pop” du nord de l’Europe
et d’une paire de musiciens velus du nord du continent américain, le résultat de ce
mélange improbable va certainement vous surprendre. Pour mon top, j’ai choisi
une longue plage lysérgique parsemée de fulgurances de cuivres, façon free jazz.
Un sommet.


1. The Waeve — “Can I Call You”

Encore une collaboration et encore du sax en tête du top, mais celui de Graham
Coxon, ancien guitariste de Blur, qui alterne ici entre la pelle amplifiée et le biniou
doré. Il partage la vedette avec Rose Elinor Dougall, ex-Pipettes qui nous a servi
une carrière solo particulièrement remarquable cette dernière décennie. “Can I Call
You” ouvre l’album sur un mode ballade, downtempo, profondément teinté de folk
anglaise, avant de s’envoler, après un interlude presque motorik, vers un coda
vénère et lancinant. “I'm tired of being in love, I'm sick of being in pain / Won't you
just kiss me, then kiss me again?”

 

 

22 décembre 2022

Top 2022 Geoffroy

Top5God

Encore une fois sous trop l’eau pour rédiger les grandes tartines lyriques et hagiographiques
auxquelles je vous avais habitué en des temps moins charrette, voici néanmoins le top 2022 de
ma pomme.


5 — Chrysta Bell, Midnight Star

 

Ce choix pourra vous sembler étonnant, mais c’était difficile de faire l’impasse sur le nouveau
disque de Chrysta Bell, A.K.A. Special Agent Tammy Preston, vu que ça été ma sensation live de
l’année. J’ai eu la chance de voir son set en petit comité dans la cale l’iBoat en Juin et c’était un
moment de musique absolument merveilleux (j’en profite pour remercier La Jacotte pour la place).
Ça me paraissait donc logique de laisser une petite place en bas de mon top au single éponyme
tiré de l’album Midnight Star sorti en début d’année.



4 — Soccer Mommy, Unholy Affliction

 

Sophia Regina Allison évolue depuis quelques années dans la galaxie de la nouvelle vague des
chanteuses à guitare, catégorie comptant également les très chères à mon cœur Phoebe Bridges,
Lucy Dacus et autres Snail Mail. Son troisième disque, Sometimes, Forever est un peu son
Tonight, the Night. Au fond du seau, mal à l’aise avec son succès, le confinement lié à la
pandémie, et l’état du monde en général, le titre que j’ai choisi exsude des abîmes de noirceur et
un nihilisme absolument fascinants.

 


3 — Horsegirl, Anti-Glory

 

Plus qu’adoubées par Lee Ranaldo et Steve Shelley puisque les deux anciens membres de Sonic
Youth interviennent directement sur l’album, le premier disque de Horsegirl est un ode aux années
90 par un trio d’ados qui ne les ont très certainement pas vécues. Pour mon top, j’ai choisi
l’excellent Anti-Glory, pour ses relents de Stereolab et son calibrage plus dance floor que garage.
Une prouesse pop que n’aurait probablement pas renié feu-Kurt.


 


2 — The Smile, The Smoke

Après le final non pas en fanfare mais en arrangements de cordes façon Vannier de Radiohead en
2016, on s’était résignés à devoir se rassasier les oreilles avec un petit projet solo de l’un ou de
l’autre des membres du quintette. C’est donc avec surprise et une certaine anticipation que j’ai
attendu la publication de The Smile, avec non pas un, mais deux membres du défunt groupe de
Cambridge. Ci-dessous, l’excellent The Smoke, dont la ligne de basse lancinante et les rythmes
chaloupés sont passés plus d’une fois sur ma platine.


 


1 — Indigo Sparke, Pressure in my Chest

Indigo Sparke signe cette année son deuxième disque chez Sacred Bones, un opus folk intimiste,
minimaliste et sensuel, à l’image de ce titre, Pressure in my Chest, que j’ai gardé en tête façon
ver musical depuis l’annonce de l’album courant juin. Inutile que je m’étende : c'est un petit
condensé de tout ce que j’aime.

 


1 (Aussi) — Indigo Sparke, Blue

Pourquoi choisir quand on a quelques années d’avance sur mes compères Julien et Éric
concernant les entorses au règlement du “cinq titres par an et c’est tout” ? Je me permets donc
d’utiliser un de mes jokers pour vous proposer l’autre face d’Indigo Sparke, encore plus
minimaliste, encore plus intimiste, quelques notes de guitare et des harmonies de voix sur fond
d’un New-York nostalgique reminiscent des grandes heures du Chelsea Hotel et d’une Nico
encore blonde.


30 novembre 2022

Top 2022 Julien

 

top5-2022

Bonjour à tous,

C’est parti pour mon Top 5 musical de 2022

 

5-Lydia Wears A cross – Julia Jacklin

Pas facile de faire aussi bien que Crushing son précèdent album. C’est vrai que Julia Jacklin ne transforme pas totalement l’essai de son précèdent LP. Néanmoins, « Lydia Wears A cross » et un super bon titre qui m’a trotter un bon moment dans la caboche. Titre magnifique qui évoque ses jeunes années dans son collège catho en Australie. Le recul, le ridicule de la chose, mais aussi la beauté, quand tout était plus simple avant le passage à l’Age adulte.  

 

 

 

4-The Dealer – Nilufer Yanya

Cette jeune Anglaise d’origine Turc a bien eu raison de refuser un girls band fomenté par un des membres des One direction. Danser et faire la belle comme Rihanna, elle peut très bien le faire toute seule comme une grande dans ses clips. Sauf que, une guitare dans les mains Nilufer ne craint personne, et sait très bien vous faire dodeliner de la tête avec sa Noisy Pop dépressive.

 

 

 

3-Iron lung – King Grizzard and the lizard wizard

Vingt albums en dix ans ce n’est plus une carrière, c’est une odyssée ! Avec trois albums rien que cette année, les Grizzard frôlent l’hyperactivité. Cette formation Australienne est devenue une solide référence pour les amateurs de rock Psyché. Alors forcément avec une production pareille, leur discographie est un peu inégale, entre concepts fumeux et tentative trash métal. Pourtant « Ice, Death, Planets, Lungs, Mushrooms And Lava » leur petit dernier, possède de beaux moments de jazz rock frénétique comme on les aimes. Je vous conseille vivement l’intégralité de leur concert chez KEXP où les garçons, bien en place, groovent comme des dieux.

 

 

 

 2-Burning – Yeah Yeah Yeah

Difficile de passer à côté du retour des Yeah Yeah Yeahs. Comme un éléphant dans un magasin de porcelaine. Production ciselé et FLASHY pour un disque assez court mais percutant. Bref, ça marche au poil, et on a bien envie nous aussi de hurler avec Karen à la cantonade des BUUURRNNNIIINNG fiévreux. Mince, quel tube !

 

 

 

1-Skirting On the Surface – The Smile

The Smile a commencé à enflammer les internets en ce début d’année. Il s’agit du Side Project surprise de Tom Yorke et Johnny Greenwood (les têtes d’ampoule de Radiohead) sans oublier le batteur de jazz Tom Skinner. Coup de hype ? Même pas tant l’album tient très bien la route, balançant des pépites à la chaine. Normal me direz-vous quand on descend au fond de la mine comme Tom pour le clip de « Skirting On the Surface » morceaux non utilisé des « heads » absolument magnifique.

 

Passez de bonne fêtes et à l'année prochaine !

16 janvier 2022

Top 5 2021

voeux 2022 rvb

 

 

Bonne et meilleur année à toutes et tous pour 2022 Encore une belle année pour l'indie, la pop orchestrale et les petites nouveautés, je ne peux malheureusement pas mettre dans ce top les quelques 20 chansons qui ont fait mon année, qui ont tournées en boucle, Anna B Savage, Arlo Parks, CHVCHES, Damon Albarn, Eliza Shaddad, La Femme, Fur, Maple Glider, Penelope Isles, Prtico Quartet, Reb Fountain, Sam Fender, The Stranglers, W. H. Lung n'y figurent d'ailleurs pas, désolé...

5 - Villagers - So Simpatico

Depuis le temps que je souhaite poser là une chanson de ce groupe irlandais mené par Conor O’Brien, depuis que ce top pop existe, je crois. Nous retrouvons dans Fever Dreams le socle solide qui a fait le succès des disques précédents avec cette fois ci une tendance affirmée vers la chaleur des cuivres et la rythmique sensuelle et fluide du jazz comme dans So Simpatico. De là on pousse l'exploration avec les échos hypnotiques en mode free jazz de Restless Endeavour, où la voix envoutante de Conor O'Brien résonne vague après vague.

 

4 - Maxïmo Park - Feelings I'm Supposed To Feel

Œuvre de confinement, le septième album de Maxïmo Park a été intégralement élaboré à distance, les membres du groupe de Newcastle ont enregistré à la maison, chacun de leur côté, en confiant ensuite au producteur américain Ben Allen (Deerhunter, Belle & Sebastian) le soin d’assortir tous les éléments conçus séparément. En dépit d’un mode de fonctionnement forcément inédit pour des musiciens habitués à partager la scène ou à faire trembler les murs de leur studio d’enregistrement, Nature Always Wins fait preuve d’une ardeur et d’une cohérence étonnantes. 2 tubes à la Pulp s'en dégagent, je vous mets les deux ne sachant choisir...

 

3 - John Grant - The Cruise Room

Que dire de cet américain, installé depuis plusieurs années en Europe, qui, depuis les Czars, continue sans cesse de m'impressionner. Cette chanson me renvoie directement au sublime et méconnu "Drug" du génial album The Ugly People Vs The Beautiful People, il ya 20 ans. John Grant a établi un style bien précis depuis plusieurs années déjà, il parle sans filtre et a l’art et la manière de mesurer ses propos, à l’image de sa pochette sur laquelle il apparaît de face, l’œil brillant et persuasif. Il sait gronder et user de sa voix de baryton pour démanteler le monde en gardant une distance maitrisée grâce aux sonorités pop et torrents synthétiques qui sont désormais sa marque de fabrique.

Et puis je vous mets "Drug" pour le plaisir...

 

2- She Drew The Gun - Panopticon

Dans ce troisième disque du groupe du Merseyside, Louisa Roach, chanteuse et tête pensante du groupe, a toutes les raisons du monde d'être énervée et en colère : féministe, socialiste, anti-raciste elle voit son pays prendre l'exacte direction opposée. De là est né ce Class War (How Much) qui dénonce la corruption des élites politiques. De sa rage elle extirpe un disque brillant, lumineux et créatif au possible. Behave Myself embrasse bien des styles différents : pop, electronica, musiques urbaines... tout cela secoué dans un grand shaker qui nous offre une multitude de directions musicales différentes. Mais, et c'est là la grande force de ce disque, jamais il ne perd de sa cohérence. Ce jouissif Panopticon a un côté 80's et rappelle la pop disco de Blondie mais cette chanson reste très actuel et complétement bien ancré dans la culture du 21ème siècle.

 

1 - Wolf Alice - How Can I Make It OK

Ma chanson de l'année, je ne sais combien de fois je l'ai écouté, les arrangements sont magnifiques, la voix d'Ellie Rowsell est envoûtante. Le clip est une petite merveille... Wolf Alice savent se faire discret dans nos contrées. Malgré leur nomination en 2016 pour le Grammy Award de la meilleure prestation rock, puis avoir remporté en 2018 le Mercury Prize avec son second album Visions Of A Life, le quatuor londonien ne fait pourtant pas plus de bruit que ça en dehors du Royaume-Uni. Difficile d'y trouver une explication rationnelle tant le groupe, en deux disques remarquables, aura su convaincre quiconque se penche un tant soit peu sur son cas, aussi bien du côté des critiques que du public, unanimes en tout point.

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3 décembre 2021

Top 5 2021 Geoffroy

top-5-God

Ça y est, les jours les plus courts de l’année sont de retour, c’est l’heure du top 5. 

 

 

 

5 — Lia Ices - Our Time

Après quelques errances du côté de l’électro un peu molle, Lia Ices revient à la folk cette année avec son “Family Album”. Sans jamais égaler les sommets de “Grown Unknown” (probablement un de mes disques favoris, EVER), il y a quelques belles pistes, comme ce titre “Our Time”.

 


 

 

4 — Emma Ruth Rundle - Return

Après trois albums solo centrés sur des mille-feuilles de guitares noyées dans la reverb et le delay, Emma Ruth Rundle nous prend à rebrousse-poil avec un disque conçu dans le dépouillement le plus total, d’une franchise et d’une vulnérabilité désarmantes. Un disque sous forme d’aveux et sans artifices, à la façon des “Songs of Love and Hate” de Leonard Cohen. Ici, le splendide brûlot “Return”, parfaite synthèse de ce que propose l’album.

 

 

3 — First Aid Kit - You Want It Darker

Le 7 novembre 2016 (cinq ans déjà !) un des derniers grands singers-songwriters du XXème siècle nous quittait. Au printemps 2017, le duo folk (épaulé par ses potos) First Aid Kit organisait un concert commémoratif pour la télévision suédoise. Cette année, le concert a été consigné sur vinyle, un double-album live qui retrace les grands moments de la carrière de Cohen. En guise d’extrait, j’ai choisi leur version de “You Want It Darker” que je trouve absolument remarquable.

 

 

2 — Blood Red Shoes - Morbid Fascination

Coupé net par la pandémie dans la tournée, extensive comme à leur habitude, de “Get Tragic”, il faut croire que Blood Red Shoes avait pas mal de temps à tuer en 2019 et 2020, vu la quantité pléthorique de nouveau matériel publié cette année : un gros EP en solo pour Laura-Mary, de multiples collaborations et productions pour Jazz Life Records pour Steven, un EP signé BRS particulièrement furax en août et maintenant le teasing de leur sixième LP annoncé pour la mi-janvier 2022. 

 Impossible pour moi de faire l’impasse sur la première cut du nouvel album à venir : “Morbid Fascination”, qui prouve que la win-streak n’est pas prête de s’arrêter.

 

 

 

 

1 — The Goon Sax - In the Stone

Contre toute attente, c’est le petit trio australien “The Goon Sax” qui a subi la rotation la plus lourde sur ma platine cette année. Avec ses accents résolument 80/90’s, quelque part entre le grunge déglingo et la cold wave, leurs mélodies simples et leur esthétique bien fuckée a su réveiller l’ado qui sommeille en moi, je crois. Comme à la vieille époque, l’album gravite autour de quelque singles bien sentis, en particulier “In the Stone”, ver musical absolu avec son duo vocal décidément charmant.

 

 

29 novembre 2021

Top 6 2021

 

Top-6-copie2

 

Voici le temps du Top 6 2021 !

 

6-Press Gang : TV Priest

Un chauve à moustache éructant à la Nick Cave sur des riffs de guitares percutants ? Encore une trouvaille du label Sub Pop qui s’y connait pour dénicher la hype du moment. Idéal pour manger ses céréales le matin.

 

 

5-Bloody Soil : New Pagan

Le paganisme c’est le nouveau chic ! N’empêche, ce jeune groupe Irlandais possède suffisamment de savoir-faire pour qu’on y prenne un « sacrée » plaisir.

 

 

4-Crushing : Ex :Re, 12 ensemble

Ma plus grosse frustration sur mon top de 2019 est d’avoir raté l’album solo d’Elena Tonra. Quelle idée de sortir des albums majeurs fin décembre ! Depuis Elena a créée « Ex :Re with12 ensemble ». Réinterprétant ses chansons avec l’aide de la compositrice et multi instrumentiste Joséphine Stephenson, lors de plusieurs concerts au Kings Place à Londres, l’album sorti en février rentre illico dans mon classement.

 

 

3-Memento Mori : Sven Wunder

Tandis que revoilà Sven ! Présent dans mon classement l’année dernière, le suédois est définitivement très prolifique et ma régalé avec son album « Natura Morta ». Cette fois-ci, le bonhomme paye son tribut à des compositeurs de musique de film comme Piero Piccioni ou François de Roubaix.  Et puis un solo jazzy au clavecin, franchement, c’est quand même classe non ?

 

 

2- Going Down South : The Black Keys 

Back to basics. Voilà que le duo de Minneapolis sort un album de reprises de vieux standards avec deux piliers du « hill country blues », Kenny Brown et Eric Deaton. Les hipsters feront peut-être la gueule de ne pas trouver de titres à mettre dans leur playlist du matin, mais force est de constater que ça marche du feu de dieu. Une section rythmique à la cool mais ne faisant pas de quartier, avec de beaux duels de guitares à la clé. Album hautement recommandable.

 

 

 

1-One : Anna B Savage

Pas facile le talent. Cette jeune britannique à la voix si impressionnante fait parfois penser à Jeff Buckley pour cette équilibre fragile entre moments admirables et crispants. L’album sortie cette année n’est pas toujours simple à écouter tant l’émotion y est à fleur de peau. Mais il lui suffit juste de monter la voix ou d’un simple accord de guitare pour vous foutre intégralement les poils sur tout le corps.

 

 

A l'année prochaine.

 

 

 

20 décembre 2020

Top 5 2020 Eric

5- The Jaded Hearths Club

Un album de reprises mais quelles reprises, du classe, du rock, de la soul... À l'heure du confinement, je ne pouvais pas écouter de musique triste et lente, j'avais viscéralement besoin de bouger, de taper du pied, alors, The Jaded Hearts Club (initialement connu sous le nom de Dr. Pepper's Jaded Hearts Club Band) est arrivé en sauveur, "welcome to the Mods" (ça me rappelle l'époque "Quadrophénia" et touti quanti). Le supergroupe britannique formé en 2018 se compose, excusez du peu, de Miles Kane (The Last Shadow Puppets) et Nic Cester (Jet) au chant, Matt Bellamy (Muse) à la basse et au chant, Graham Coxon (Blur) et Jamie Davis (Graham Coxon's side project, Transcopic) à la guitare, et Sean Payne (The Zutons) à la batterie.

4- Doves

Quand on parle de Pop Orchestral, on pense évidemment aux Doves. Meilleur chanson de tous les temps "Kingdom of Rust", il ya plus de 10 ans déjà... Je la mets là pour les nostalgiques ( à chaque 3mn21 je me prends une émotion hallucinante) :

Et puis, plus rien ou pas grand chose, jusquà cet album et ce single "Prisoners", pour la circonstance de confinement, pour nos vies bloquées, notre prison surveillée, toujours aussi orchestral, un peu plus rock aussi (solo de guitare à 2mn 53 de 20 secondes qui fait du bien, welcome Julien, c'est pour toi et c'est gratuit, encore rare de nos jours d'avoir un solo musicale dans un titre) du très bon Doves avec cette voix reconnaissable entre toutes, celle de Jimi Goodwin.

3- Genghar

On continue de bouger du popotin avec ce groupe que j'ai découvert il y a deux ans sans réelle chanson implacable mais de la pop anglaise efficace, ni plus, ni moins. Là on retrouve les qualités mélodiques, la voix fascinante de Felix Bushe, et ce morceau funk et catchy qui emporte direct mon corps dans une danse endiablée !

2- Matt Berninger

"Serpentine Prison", le premier album solo de Matt Berninger, le chanteur du groupe The National, une nouvelle entité fondée par Berninger et le célèbre multi-instrumentiste de Memphis Booker T. Jones. On y retrouve son univers mélancolique et romantique, et toujours ça belle voix de crooner, la classe à Las Vegas en l'occurence Los Angeles !

1- Deep Sea Diver

La chanson qui a le plus tourné cette année. Rien à en dire de plus que notre confrère Geoffroy.

Et un petit bonus, mon héros, mon John Grant, mon ex-chanteur des Czars, ma star qui chante une reprise de soul black... La classe !

Whyte Horses

13 décembre 2020

Top 5 Geoffroy

Top5

 

Pas mal de valeurs refuge pour bibi dans cette année un peu particulière. Je vous annonce d’emblée qu’il va y avoir beaucoup de voix féminines avec des guitares.

 

Allez, je vous les mets par ordre chronologique pour changer, tiens. Et puis je serais bien incapable de les ranger autrement de toute façon.

 

 

Janvier — Alexandra Savior / Saving grace.

On commence tout début janvier avec la sortie du deuxième disque d’Alexandra Savior, The Archer. Savior m’avait déjà enchanté avec Belladonna of Sadness (en 2017) et son atmosphère nocturne et légèrement lynchéenne. Ici, elle fait tout pareil et on n’en demandait pas plus.

 

 

 

Avril — Hazel English / Shaking

En rotation assez lourde sur la fin du premier confinement, la pop 60’s, acidulée, juvénilement politique d’Hazel English a égayé mes journées de printemps. C’est girly, ça s’écoute tout seul, la bande son idéale des premiers beaux jours de l’année. Youpi les hippies.

 

 

 

 

Mai — Charlene Kaye / Howl

Après un premier disque assez érudit tendance “Berklee Funk” il y pas loin de dix ans (edit : en fait, j’ai vérifié, c’était il y a 12 ans, le temps passe à une vitesse…) qui comportait notamment un chouette duo avec Darren Criss (“Skin and Bones”), suivi par un deuxième opus en 2012 sur un versant très (trop) électro-pop (je n’ai pas du tout aimé), Charlene Kaye nous a lâché un nouveau titre en mai qui augurait du très bon. L’album vient de sortir il y a quelques jours. Verdict : pas mal, mais un poil inégal à mon goût. “Howl” reste un très bon titre, qui a bien mérité sa place dans mon top.

 

 

 

Septembre — Deep Sea Diving / Impossible Weight

Encore un groupe que j’ai découvert, puis pas mal écouté pendant le premier confinement. Nul doute que si j’avais connu à l’époque de leur précédent album, un de leur titres aurait probablement déjà figuré dans mon top 2016. C’est maintenant chose faite avec Impossible Weight, single qui accompagne leur nouveau disque (qui comporte un featuring de Sharon Van Etten ce qui fait toujours plaisir). 

 

Par ailleurs, je vous prierai de bien vouloir noter que je suis convaincu du fait que Jessica Dobson fait partie des grand·es guitaristes de sa génération. Je tiens à le coucher sur le papier tout de suite pour pouvoir faire le malin plus tard en fanfaronnant que “je l’avais dit en 2020”.

 

 

 

 

Octobre —  The Weather Station / Robber

De retour trois ans après avoir réalisé un de mes albums favoris de 2017, The Weather Station nous a propose ici un nouveau titre subtil, dense, à l’image de musiciens à maturité artistique totale. On attend le reste de l’album désormais avec une impatience non dissimulée. Peut-être un des sommets de 2021 sur l’applaudimètre de ma pomme ?

 

 

 

En vrac pendant 2020 : Je me suis enfin mis à Wilco (ça faisait un bail qu’on se tournait autour, à distance respectable). Je confirme : Yankee Hotel Foxtrot n’a pas volé son statut de chef-d’oeuvre. J’ai aussi beaucoup écouté Neil Young cette année. En particulier la “Ditch Trilogy” (Times Fade Away / Tonight’s the Night / On the Beach). Ça me semblait assez adapté à l’ambiance globale, au niveau planétaire, tout ça.

 

Voilà c’est tout pour moi. 

See you next year, en espérant qu’une autre catastrophe globale ne nous tombe pas sur le coin de la figure d’ici là. Bisous, et couvrez-vous bien, ok ?

1 décembre 2020

Top 5 Julien

 

Top-5

 

Bon, on est tous d’accord, drôle d’année que 2020. Néanmoins ça n’a pas empêché quelques bons disques de se frayer un chemin vers nos oreilles audiophiles. Voici donc ma sélection :

 

Broken Sleep / Agnes Obel

Déjà dix ans de carrière pour Agnes Obel. Dix ans d’une discographie sans fautes. Albums après albums, la Danoise semble gagner en assurance, évoluant vers des climats toujours plus expérimentaux. Sur « Myopa » son dernier LP, la compositrice se permet même quelques envolées instrumentales dévoilant une beauté gothique stupéfiante dont on osait pas rêver (« Parliament Of Owls »). Ainsi le titre « Broken Sleep », dont les charmes somnambules se dévoilent encore mieux en live, révèle la subtilité de ses arrangements.

 

 

 

Kora / GoGo Penguin

Les petits pingouins ont encore frappés ! Ce trio jazz de Manchester a depuis 2012 repris la formule des groupes comme « E.S.T » ou « The Bad Plus » mais néanmoins avec une sensibilité pop rendant le tout plus accessible. Motifs de piano répétitifs obsédants, contrebasse ENORME et passage à tabac du batteur. La formule marche du tonnerre !

 

 

 

Song For Our Daughter / Laura Marling

Après avoir fait ses gammes avec des groupes comme « Noah and The Wale », la britannique Laura Marling développe une carrière solo des plus passionnantes. Suite aux expérimentations électro Pop de son précédent album (LUMP), Laura, confinée chez elle, écrit et compose très rapidement un album folk absolument somptueux. La jeune anglaise, chamboulée par ce contexte anxiogène, s’imagine jeune maman et invente un dialogue avec sa fille imaginaire. Comment la préparer à ce monde qui s’annonce si difficile ? Portée par la douce voix de Laura, « Song For Our Daughter » est une chanson magnifique. L’irruption des cordes fini de vous bouleverser complètement.

 

 

Hot Winds Arrive / Sven Wunder

Qui est Sven Wunder ? Très peu d’informations ont filtré sur ce mystérieux musicien Danois, ni sur le gang d’instrumentistes géniaux avec lesquels il a publié ses deux merveilleux albums de pop Psychédéliques. Avec ses nappes de piano jazzy, sa basse « funkadelic » et l’utilisation d’étranges instruments orientaux, on pense à David Axelrod. On pense également à un mix improbable entre du rock Anatolien et la bande originale d’un film de sabre imaginaire des 70’. Le tout est joyeusement étrange et euphorisant.

 

 Corner Of My Sky / Kelly Lee Owens

Déjà fan du précédent album de cette jeune Galloise à la voix fluette et porté sur l’électro. Mais c’est sur « Inner Song » son nouvel LP que Kelly Lee Owens surprend. Déjà, commencer par une reprise d’ « Arpeggi » de Radiohead est en soit une excellente idée. Mais prudence, ne pas se fier à l’apparence cotonneuse des chansons. Elles peuvent glisser à tout moment vers de la techno indu type Underworld (« Jeanette ») ou vers du songwriting inspiré (« Wake Up »). Allant même jusqu’à invoquer le légendaire John Cale sur l’obsédant « Corner Of My Sky ». Et si vous en doutiez, le clip de la chanson vous le confirmera, comme la cuillère, la tartine n’existe pas.

Vous souhaitant bien des choses, à l’année prochaine.

 

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