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14 décembre 2011

2011 (2)

Tadam ! Voilà le Top 5 de Tonton Geoffroy !!!

daphn__copie

1. Lia Ices - Daphne

La piste de folk absolue sur l'album folk de l'année, qui est entré directement mon top des disques à emmener sur île déserte et a des chances d'y rester pour de nombreuses années. Pour le plaisir de nos esgourdes, la chanteuse brooklynoise s'est en plus offert sur ce titre la participation de Justin Vernon (vous savez, le troubabour qui caracole en tête des tops 2011 des publications sérieuses sous le sobriquet Bon Iver ?) en guise de cerise sur le gâteau.

 

2. EMA - The Grey Ship

 Adulé par la presse, qu'elle soit spécialisée ou mainstream (le fait que la sortie de l'album coïncide avec un anniversaire de Nevermind en grande pompe y est certainement pour quelque chose), le premier album solo d'Erika M. Anderson comporte son lot de pistes d'exceptions et il a été difficile de choisir entre le psychédélisme onirique de The Grey Ship et le post-grunge fulgurant de Marked, remarquable titre aux paroles expiatoires d'une sincérité rarement égalée depuis les premières livraisons P.J. Harvey (en particulier sur le recueil de chutes de studio 4-Track Demos). En l'occurrence, The Grey Ship, la piste d'ouverture, dispose d'une structure plutôt originale, démarrant par une longue introduction lo-fi (presque la moitié de ses six minutes et quelques), pour mieux muter vers un space-rock instrumental dans sa deuxième moitié, découpant ainsi le morceau en un diptyque brillant via une roublardise de production à la prise de son, ce qui laisse présager d'un réel intérêt à long terme, contrairement à ce que la sur-couverture médiatique de l'album pourrait laisser supposer, avec cette vieille habitude de monter en épingle des succès d'une saison (cf. Anna Calvi, pour ne citer qu'elle en guise d'exemple récent). Bref, un splendide essai à transformer.

 

 

3. Chelsea Wolfe - Pale on Pale

Egalement une version live pour Chelsea Wolfe, dont le titre Pale on Pale, plat de résistance de son troisième album (le deuxième à sortir en 2011) Ἀποκάλυψις, n'a pas bénéficié d'être élevé au rang de single, certainement à cause de sa longueur (note : il s'agit de la seconde partie de la vidéo ci-dessous, la première moitié étant occupée par un autre extrait de l'album, ce qui me permet au passage de tricher un peu et de proposer deux titres pour le même prix). Si on peut la comparer à Zola Jesus, la tête de file du renouveau des chanteuses goth à qui on aurait dérobé le quatre-heure, l'oeuvre de Chelsea Wolfe lorgne plutôt du côté de l'avant-garde allemande des années 1970, et rappelle notamment Amon Düül II pour ses ambiances pesantes et délétères ou encore Neu! et Guru Guru pour ses nappes électroniques alternant avec des abrasions de guitares sur-distordues (il suffit d'écouter la piste Deep Talks, issue de son précédent opus, The Grime and the Glow, pour s'en convaincre).

 

 

4. Widowspeak - Gun Shy

 Widowspeak nous livre cet année un premier album d'excellente qualité, dans la lignée des voix susurrées de Hope Sandoval durant les grandes heures du séminal combo Mazzy Star. Au programme également, des accents de Damon & Naomi et des Cowboys Junkies, en particulier sur ce titre, Gun Shy, en version concert à la radio, parfaitement représentatif de la qualité globale de l'album.

 

 

5. Lykke Li - Get some 

Sur un top 5 des albums (et pas des titres), cet extrait n'aurait certainement pas eu sa place, mais force est d'avouer que le second effort de cette chanteuse venue du froid comprend quelques pistes de haute volée, et j'avoue volontiers, après une première écoute m'ayant laissé dubitatif, m'être surpris à remuer des hanches sur ce Get Some, qui allie un hook pop démoniaque à des textes volontairement provoc' (Like the shotgun / Needs an outcome / I'm your prostitute / You're gonna get some).

 

 

 

 

Parce que ça été dur de choisir, vu la richesse de l'année musicale, quelques mentions honorables pour les oreilles curieuses : Omaha de Winter Family ("A côté, Ligeti, c'est Carlos", dixit Julien) avec ses tirs de mortiers entièrement réalisés à la bouche

Don't Want To See You Like This par The Joy Formidable, tiré du, pour le moins dense, premier album du power trio gallois

Daughter of the Sun de Blood Ceremony, parce que ça fait plaisir de voir qu'on peut encore faire du proto-heavy "comme au bon vieux temps", en contrepied d'une époque plus facilement conquise par les courants aux épithètes "post"

 

 et aussi parce que le label anglais Rise Above qui les édite est également instigateur d'un excellent travail d'exhumation et de restauration de vieilles reliques (on leur doit notamment la réédition de Comus et de Mellow Candle, dont les pressages originaux qui ne grattent pas s'échangent contre de coquettes sommes à quatre chiffres dans les milieux spécialisés) (http://www.riseaboverecords.com/).

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