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28 août 2012

The Wicker Man

the-wicker

Que dire de plus sur The Wicker Man ?
 
Oui, c'est une oeuvre majeure, oui, c'est un film séminal, avec une bande originale totalement démoniaque. Il suffit d'écouter la version de "Willow's Song" interprétée par Isobel Campbell (ex-violoncelliste du combo de Glasgow qui faisait de  la popmélancolique dans les années 1990 : Belle et Sebastien) sur son album folk (Milkwhite Sheets, 2006) pour s'en convaincre (et oui, Campbell a fait dans le Comus, malgré ses airs de nymphe évanescente — à écouter d'urgence, la rengaine modale "Over the Wheat and The Barley" ou l'a-cappella hanté de "Loving Hannah"). 
 
 

 

The Wicker Man est également un film imparfait, tourné sans budget au mois de novembre u fin fond de l'Angleterre, alors que l'on est censé être à la veille de Belthane, cérémonie païenne annonçant le retour du printemps sous les auspices de la fornication du dieu cornu et de la déesse-mère (un des quatre sabbaths annuel, pendant de Sahmain, fête des morts et du retour à la terre, plus connue des fabricants de sucreries sous le nom d'Halloween, ou encore Toussaint pour nos amis adorateurs de Jesus-Christ).
 
 

 

 
The Wicker Man est avant tout le récit de la confrontation de la superstition et des rites séculaires liés aux saisons, à la communauté réduite du village, face à la raison cartésienne, au bon sens de l'homme moderne, urbain, déconnecté de son héritage païen, et d'une tradition orale de chansons et de légendes dont il est pourtant l'héritier. C'est la confrontation de la bigoterie d'un christianisme érigé en raison d'Etat face à la brutalité sauvage de la nature. C'est un de ces films trop rares avec lesquels il y a un "avant" et un "après", avec au centre du débat, la question essentielle de la nature humaine, un joyau brut d'étrangeté duquel on ressort bousculé, meurtri, et, si tant est que l'on arrive à passer outre le choc démonstratif de la confrontation, changé.
 
Tonton Geoffroy
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