Top 5 2017 - Jules

Le voilà le fameux Top 5 2017 !

C’est parti pour le compte à rebours !

Donald McKinley Glover sait tout faire, acteur, metteur en scène, producteur et maintenant pop star. Munis d’une dévotion sincère et d’une ambition il faut le dire, un brin suicidaire, le bonhomme semble vouloir marquer de son empreinte la musique « Black ». Mais sa voix haut perché, la luxuriance des climats sonore et un groove certain ne laissent pas indifférent. Potentiel énorme ! Et on aurait bien envie qu’il arrête le rap pour dorénavant « funker » sans scrupules. Allez Donald, lâche l’auto thune et réécoute les disques de Funkadelic !

Moins arithmétiquement rigide et plus groovy que Django Django, les King Gizzard proposent des rythmiques « psychés » du plus bel effet. Qu’on se rassure ce n’est pas les paroles abs conques qui nous aiderons à piger quelque chose à l’affaire « Open Water where the Shore gone ? » à mettre sur le compte de leur surproductivité. Ces diables d’Australiens ont en effet publié pas moins de cinq albums cette année !! En tout cas, le batteur ne lâche rien tandis que les guitares tricotent des motifs indous que ne renieraient pas les grands maitres de l’Acid Rock.

Ah ils m’ont manqué les Fleet Foxes ! Et ce n’est pas le side project mollasson du batteur (Father John Misty) qui allait me faire patienter. Impossible pour moi de me lasser de ces chants liturgiques, cette « folk » magique pastorale et surnaturelle qui prend aux tripes. La production fait toujours autant merveille, comme un bon vieux groupe des 70' dont on aurait redécouvert par hasard l’album dans un vide grenier. Les mélodies sont toujours aussi imparables. Histoire de redescendre en douceur, les cinq de Seattle finissent le titre par quelques minutes de beautés abstraites et aquatiques, une invitation à la magie en somme.

Moins ouvertement génial que son précédent album « Metal », le nouvel effort de Feist, a tout de même de beaux restes. La belle canadienne joue toujours autant sur le Spleen (voix fragile et délicate) mais c’est pour mieux nous « chopper » pas des accélérations soudaines. Déjà en soit « Century » est un sacrément bon titre, avec ce refrain tout en montée qui se grave dans votre cerveau au burin pour ne plus vous quitter des jours durant. Mais c’est l’arrivée inopiné de ce bon vieux Jarvis Cocker qui, avec sa litanie métaphysique, rend le tout dingue et nous projette dans la stratosphère.

Meilleure révélation du moment, les Wolf Alice ont tout pour être énorme. Après un premier album très remarqué, la bande à Ellie Roswell confirme qu’on avait raison de parier sur eux. Leur dernier opus est génialement alternatif et fait merveille. Dorénavant, les voilà capable de tout; envoyer la purée (« Yuk Foo »), faire du gringue aux radios (« Beautifully Unconventional »), ou de mettre tout le monde d’accord (l’hymne imparable et Velvetien « Space & Time»). Mais c’est surtout sur le bouillonnant « Visions Of A Life » que les Wolf Alice sont grand. Le chant, tantôt incantatoire, tantôt punk à chien d’Ellie et les cavalcades à la télécaster ne font pas de place au doute, c’est du sérieux !

Ma première rencontre avec les Zombie Zombie date de leur album hommage à John Carpenter. Album qui avait fait son petit effet dans les milieux autorisés. Depuis, les Zombies Zombies se sont collé à la musique de film. Une évolution logique quand on connait la puissance visuelle de leurs compositions. Levity, leur dernier album, revient à nouveau braconner sur les terres du réalisateur moustachu. Mais cette fois-ci, en enrichissant considérablement le propos et en mélangeant avec bonheur boucles électro et jeux de batterie inspirée. Le tout est à la fois puissant et inquiétant. La pochette signé Druillet est juste parfaite.