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POP notes
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21 décembre 2016

Top 2016 - Eric

1. Local natives - Fountains of Youth

3ème album pour ce groupe indé-pop-rock californien, de Los Angeles plus précisemment et cela a son importance ici!Les images fusent. Palmiers, motel, piscine, bitume brûlant et coucher de soleil ahurissant : la recette est claire et redoutablement efficace. Néanmoins, ce cliché superficiel semble cacher une sensibilisation sérieuse sur le déclin et l’illusion d’une jeunesse en perte de repères – ou encore pour les trentenaires qui restent bloqués dans l’entre-deux. Mais musicalement, comme pour conjurer le sort, Local Natives fait de nos obstacles de sublimes errances vivifiantes, réels mirages d’une absolution naïve et vaporeuse comme le présenterait peut-être Sofia Coppola dans ses œuvres cinématographiques, avec tout de même un peu moins de mélancolie.

2. Junius Mayvant - Color decay

De son vrai nom Unnar Gísli Sigurmundsson, Junius est classé chanteur folk et ce bel islandais, originaire des îles Vestmann, vient encore une fois nous montrer que la scène de ce pays mérite toute notre attention. Son histoire ressemble à une légende nordique. Il tombe sur une vieille guitare à l’âge de 20 ans dans la maison de ses parents et décide de ne plus la quitter. Quelques accords et il se découvre une passion apaisante qui calme ses ardeurs et apprivoise la bête sauvage qui vit en lui. La composition devient alors évidente et les mélodies jaillissent à en devenir insomniaque.
 Après avoir essayé plusieurs groupes sans vraiment trouver sa place, il décide de monter son propre projet.
On y trouve de belles influences : ça sonne pop-folk, mais parfois on y trouve un peu d’Otis Reading. L’ajout de cuivre nous permet d’accéder à une musique proche de celle de St Paul & The Broken Bones (encore un bien bel album de l'année). C’est instrumentalement très riche et Júníus nous apporte une voix chaleureuse tout droit de l’île de glace.
Entre soul, pop instrumental et folk, le mariage de ces 3 styles qui font mon bonheur est magnifiquement mis en son par cet inconnu du début d'année.

3. The Avalanches - Because i'm me

"Qui se souvient encore de ce groupe australien dont le chef-d’œuvre et unique album, Since I Left You, avait créé une onde de choc musicale lors de sa sortie à l’aube du XXIe siècle? Certainement peu de monde, mais les Avalanches sortent enfin de leur léthargie pour nous offrir ce nouvel opus au groove diabolique.
Seize ans, autant dire une éternité dans ce monde où tout va trop vite, que nous attendions ce melting-pot sonore, cette fusion du disco, du funk, du hip-hop et de la soul. A l’instar, en d’autres temps, des canadiens de Bran Van 3000 ou des belges de 2 Many DJ’s, le collectif de Melbourne manie encore une fois à merveille l’art du sample. Il le prouve avec ce Wildflower, objet inclassable, sorte d’orgie harmonique débordante de mille trouvailles. Les années passées n’ont pas détruit le laboratoire de recherche des ces alchimistes du son, quelques balises placées ça et là, comme Because I’m Me."

4. Kyle Forester - Won't go crazy

Kyle Forester était jusqu'ici un musicien de l'ombre, seulement connu de certains initiés pour son emploi de claviériste auprès de Crystal Stilts, mais aussi chez les vétérans méconnus de la pop US, The Ladybug Transistor. On découvre aujourd'hui que le garçon mène également sa barque en solitaire depuis quelques années. Après "Forester Sings Stein" en 2012, Forester publie au printemps un album "Lysistrata ". Un synthé mélancolique et une guitare en arpèges rayonnants embellissent la mélodie de "Won't Go Crazy Tonight", un titre d'ouverture imparable retenu comme premier single avant-coureur. De quoi mettre la carrière solo du New-Yorkais sur de très bons rails.

5. The Slow Show - Ordinary Lives

Mancuniens à idées noires et gestes lents, menés par une voix de crooner des ténèbres, The Slow Show est venu me cueillir cet automne, alors que The National explosait et que je retrouvais son chanteur, Matt Berninger, à la tête d'un autre groupe de trés bonne facture (El Vy). D’Elbow aux Chameleons, le rock épique local a souvent ainsi joué au bord de la grandiloquence, sans jamais – trop fier, trop digne – s’abandonner aux larmes de crocodile.Le groupe joue sobre, gris, avec des reliefs bas, spécialiste des ballades tendues, riches en arrangements pour piano, cuivres et cordes qui n’hésitent pas à fréquenter le pathos. Fans de The National : se précipiter, toutes affaires cessantes.

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